Après la région du cercle d’or, le voyage se poursuit dans le sud de l’Islande, sur 2 jours d’est en ouest, pour découvrir les étendues de sable noir et les glaciers qui longent la route n°1…

Pour les jours 3 et 4, nous sommes partis d’Hella pour rejoindre Höfn de l’autre côté de l’île. Nous avons longé le sud grâce à la route n°1 depuis laquelle de nombreux sites sont accessibles comme la cascade Skogafoss, le plages de Dyrholaey, le parc de Skaftafell et le célèbre glacier Jökulsárlón. Nous avons eu quelques éclaircis malgré un temps nuageux, et heureusement, nous avons échappé à la pluie pendant ces deux jours. Il y avait beaucoup de choses à voir dans le Sud, nous avons fait une sélection à l’avance sur ce qu’on voulait faire absolument et ce qui était “optionnel” pour nous. Sans se stresser nous avons pu tout faire, certes nous ne sommes pas restés des heures et des heures sur un même site, mais j’ai eu le temps de prendre des centaines de photos ! Les journées sont longues à cette période, donc ça laisse le temps de découvrir de nombreuses choses en une seule journée.

De Hella à Skógar

Nous sommes parti le matin pour prendre la direction de Skógar part la route n°1 qui longe la côte. Sur la route, les nuages laissent place à un peu de ciel bleu, et les paysages sont superbes. On alterne entre des prés remplis de chevaux islandais et des falaises de roche noir recouvertes de mousse verte, avec en fond les volcans et glaciers que l’on devine. Nous nous sommes arrêtés pour contempler le célèbre volcan imprononçable Eyjafjallajökull.

Skogafoss

Après 1h et quelques pauses le long de la route, nous voilà à Skógar pour admirer la belle cascade Skogafoss réputée elle aussi pour avoir un joli arc-en-ciel  par beau temps. Le soleil est au rendez-vous contrairement à la veille où Gullfoss qui nous avait paru bien triste sans le sien. Arrivée au pied de la cascade, le spectacle est magnifique malgré l’absence d’arc-en-ciel. Nous décidons de monter en haut pour se rendre compte de sa hauteur et sa puissance. La montée est longue mais ça vaut le coup avec une vue sur les environs et tous les oiseaux nichés dans la roche. A notre arrivée là-haut, le ciel se dégage et un de soleil fait enfin apparaitre un arc-en-ciel qui traverse le nuage de brume.

Sólheimajökull

Après l’eau, la glace, direction la langue glaciaire Sólheimajökull, l’une des plus accessibles du glacier Mýrdalsjökull. On quitte la route n°1 et la mousse verte présente à Skógar pour prendre la route 221 aux paysages lunaires. Au bout de celle-ci (facilement accessible à cette saison), on arrive au bord du lac glaciaire. Après avoir parcouru environ 800m à pied, on arrive au pied de la glace recouverte de sable noir. Le rendu est impressionnant et le glacier parait immense. Nous n’avons pas pu grimper dessus car nous n’avions pas réservé de session avec crampons accompagné d’un guide. J’avais lu plusieurs avis sur cette activité, et beaucoup de personnes avaient été déçues, notamment sur le fait que cela prend beaucoup de temps sans forcément rester longtemps sur le glacier lui-même. Nous avons quand même pu profiter de ce paysage dépaysant et des ces contraste entre cette glace bleu le sable noir.

Dyrholaey

Après la glace, place aux plages de sables noir aux alentours de Vik. On reprend la route n°1 pour se diriger vers les falaises de Dyrholaey. On oublie pas de s’arrêter sur le chemin pour contempler les paysages, comme la plage de sable qui s’étend sur des kilomètres et où se situe la fameuse épave de l’avion. Attention ici, quelques voitures étaient garées devant un sentier, nous avons commencé à marcher avant de comprendre que le temps pour accéder jusqu’à l’avion pouvait prendre plus d’une heure au milieu de ce désert de sable. Cela ne faisant pas parti de nos priorités sur la liste, nous avons donc préféré continuer directement jusqu’à Dyrholaey. Ici le noir omniprésent du sable jusqu’aux falaises, contraste avec l’écume laissée par les vagues. Nous n’avons pas marché le long de la plage car à cette période l’accès est interdit pour protéger la période de nidification des macareux. La vue reste tout de même magnifique, et le paysage ressemble à celui d’Etretat version roche volcanique.

Reynisfjara

Après les falaises de Dyrholaey, on reprend la route pour aller de l’autre côté et marcher sur la plage de Reynisfjara, connue pour son empilement de colonnes de basalte formant un orgue. D’ici on a une superbe vue sur Dyrholaey et la plage est tout aussi noire. Ces colonnes de basaltes sont impressionnantes, on a vraiment l’impression qu’elles ont été sculptées par une personne.

Fjadrarglujfur

Pour terminer cette troisième journée, nous  avons traversé les champs volcaniques de Mýrdalssandur pour nous rendre au canyon Fjadrarglujfur situé à l’ouest de la ville Kirkjubæjarklaustur. Pour y accéder, il faut emprunter la route 206 pour arriver à un parking, d’où commence un sentier pour longer le canyon. On se sent tout petit face à sa profondeur qui ne cesse d’augmenter au fur et à mesure qu’on avance et on a l’impression d’être dans un film. Le plus surprenant, c’est une fois arrivé au bout où se situe la cascade, tout est plat sur le dessus. Nous avons décidé de s’arrêter dormir à Kirkjubæjarklaustur, pour pouvoir repartir tôt le lendemain matin et se diriger vers le sud-est.

De Kirkjubæjarklaustur à Skaftafell

Début du 4ème jour en se réveillant à Kirkjubæjarklaustur, c’est parti pour 50 minutes de voiture pour atteindre le parc du Skaftafell. Le début de la route commence dans des champs de lave recouverts de mousse, accompagnés de jolies cascades qui bordent la route de temps en temps. Puis d’un coup nous rentrons dans un paysage sombre et noir accentué par les nuages gris qui flottent dans le ciel. C’est le Skeiðarársandur, le plus vaste “sandar” du monde, c’est-à-dire un désert de sable noir qui s’étend sur des kilomètres. C’est impressionnant et intimidant à la fois, on ne pense qu’à une chose, ne pas tomber en panne sur cette portion de la route. Au loin, on aperçoit le Vatnajökull, le plus grand glacier d’Islande, vers lequel on se dirige.

Skaftafell

Le Skaftafell est une partie du grand parc du Vatnajökull. De nombreuses randonnées sont possibles ici, et on peut aussi marcher sur le glacier lors d’une excursion accompagnée par un guide. Nous y avons passé la matinée et le midi pour faire deux randonnées.

La première,  la plus célèbre (environ 1h30), part du parking pour accéder à la cascade Svartifoss entourée de colonnes de basalte. D’ici nous avons grimper jusqu’à Sjonarsker pour avoir une superbe vue sur les paysages environant, puis sommes redescendu en faisant une boucle et voir d’autres cascades. Nous avons été un peu déçus car toute la végétation était jaunâtre et le ciel tout gris, on sent que la neige était encore présente il n’y a pas si longtemps et que la végétation n’a pas encore repris le dessus. Je pense que le cadre doit être plus joli en hiver ou en été, où la roche noir doit mieux contraster avec le vert de la végétation.

La seconde randonnée (environ 1h aller-retour) part elle aussi du parking et rejoint le Skaftafellsjökull, une langue glaciaire entourée de sable noir. Ici bizarrement le chemin pour y accéder est entouré de végétation qui s’est fait sa place au milieux de tout cet espace désertique.

Fjallsárlón

Le ciel est toujours gris, et on se dirige vers la première lagune Fjallsárlón, moins connue que la célèbre Jökulsárlón. Ici avec le ciel gris/blanc, pas d’iceberg bleu turquoise, mais des morceaux de glace blancs qui se reflètent dans l’eau,comme si celle-ci était un miroir argenté. C’est magnifique, on profite du calme absolu et on a du mal à voir jusqu’au monte le glacier qui se confond avec le ciel.

Jökulsárlón

Dernière étape de la journée, le célèbre Jökulsárlón avec ses icebergs bleus turquoise. En se rapprochant de la lagune, le ciel commence enfin à se dévoiler un peu. Nous nous sommes arrêtés le long de la route, peu avant d’arriver au parking. D’ici, après avoir passer la butte de terre, on a une superbe vue panoramique sur toute la lagune et le glacier. Le paysage est magnifique malgré le mauvais temps. On surveille s’il n’y a pas de phoque à l’horizon, on se fait surprendre par un iceberg qui se retourne dans l’eau et on contemple ces morceaux de glace flotter loin de la foule. Nous rejoignons ensuite le parking de la lagune d’où partent les excursions en bateau. Nous avons marché le long de l’eau en s’émerveillant devant ces gros blocs de glace et cette couleur turquoise.

Fosshotel Vatnajokull

Pendant ces 10 jours, nous avons alterné entre petits hébergements pas cher et d’autres beaucoup sympa, pour fêter nos 1 an de mariage et mes 29 ans.  Nous avons passé cette 4ème nuit à l’hôtel Fosshotel Vatnajokull qui se situe au milieu de nul part un peu avant la ville de Höfn. Le cadre est superbe, toutes les chambres ont une belle vue. Nous avons adoré la notre, avec son balcon et sa baignoire vue montagne. Un peu de détente après une journée de marche bien remplie ! Le style de l’hôtel est scandinave, du bois et une décoration design avec de nombreuses fenêtres pour admirer le paysage qui l’entoure. On peut prendre un verre sur la terrasse de l’hôtel, et profiter de son petit déjeuner face aux montagnes, un vrai coup de coeur pour cet hôtel.

Fosshotel Vatnajokull – Höfn – www.fosshotel.is